mardi 27 mars 2007

L'entreprise FN, de père en fille

Le Front National est historiquement le parti le plus critique sur toutes les pratiques de conservation de pouvoir et de népotisme. Sauf pour lui même! En effet, dans un article du Monde daté du 27 Mars, Jean-Marie Le Pen admet que 2007 "sera probablement [sa] dernière campagne", et en profite pour adouber sa propre fille : "Marine Le Pen s'est révélée au cours de cette campagne et, plus généralement, depuis quelques années, comme une personnalité très intéressante, très attachante, très efficace, intelligente, courageuse."

Ce qui risque de provoquer des tumultes au sein des futurs oprhelins du FN. Ainsi, la fidélité sans faille de Bruno Gollnisch n'aura finalement pas payé, mais acceptera t'il d'être une nouvelle fois lieutenant d'un(e) autre? Rien n'est moins sûr.
Plus fragile aussi sera le soutien des électeurs les plus droitiers, pour qui il sera difficile de soutenir une femme qui ne rêve que d'une alliance avec Nicolas Sarkozy, et ne supporte aucun écart antisémite ni aucune nostalgie.
Il y a là un réel risque de scission du parti lepéniste.

Tout de même, ce doit être embêtant pour les électeurs de Le Pen de voter pour un homme de 79 ans qui considère lui-même qu'il sera trop vieux en 2012, soit à la fin hypothétique de son mandat présidentiel.

Quoi qu'il arrive, Jean-Marie Le Pen prouve que le FN n'est plus qu'une entreprise, une question d'argent. Quoi d'autre après tout, quand un leader politique présente sa fille et son gendre (en plus de lui-même) en tête de listes aux européennes 2004 ?

dimanche 25 mars 2007

Tous les faits donnent raison à Villiers...

Hier matin, petit déjeuner rue de la République, j'ouvre le Marianne de cette semaine.

En page 6, Marianne fustige l'éviction du recteur Alain Morvan par un Sarkozy qui veut à la fois s'attirer les voix des musulmans et celles du FN -un grand écart périlleux-.
En page 16, Jean-François Kahn écrit un long article sur l'inhumanité des patrons voyous du CAC40 qui caracolent au détriment de la vraie économie de marché. Intéressant.
En page 24 est interviewé un ingénieur d'Alcatel qui va bientôt perdre son emploi et supplie les politiques d'opter pour une Europe protectionniste afin d'enrayer la spirale des délocalisations. Idem en page 28 avec la faillite d'Airbus.
Page 42, Marianne dresse une enquête sur les mosquées clandestines tenues par des salafistes en plein coeur de la Seine-Et-Marne, et ne manque pas de souligner le laxisme de Sarkozy dans sa lutte contre l'Islam des caves.
Enfin en page 47 on apprend les méthodes du responsables des élections de l'UMP, Alain Merlaix, en matière de démocratie "Si Bayrou continue à attaquer Sarkozy, l'UMP fera en sorte que l'UDF n'ait plus de députés".

Démocratie, mondialisation, Islamisation, conception de l'Europe...tout le monde s'accorde à en parler aujourd'hui, mais un seul candidat l'avait prévu !

vendredi 23 mars 2007

Incohérences frontistes

Le discours frontiste tient de moins en moins debout. Si un élu UMP donne sa signature à Philippe de Villiers, c'est la preuve évidente que le MPF est un sous-marin de l'UMP, un parti du système, créé pour anéantir le FN... En revanche quand Nicolas Sarkozy appelle les élus UMP à parrainer Jean-Marie Le Pen, c'est une déclaration courageuse, pleine de bon sens, et ceux qui acceptent d'être parrains sont choyés et félicités. Amusant de voir que c'est le "système" dénoncé par le FN qui lui permet de survivre!

Maintenant le FN prend une autre tournure, il se dit prêt à gouverner avec l'UMP, le parti des "tous pourris" qu'il dénonçait par voie de tracts et affiches ces 5 dernières années.
Imaginez la foudre frontiste qui se serait abattue sur Philippe de Villiers s'il osait pareille déclaration!

Décidément le FN a perdu toute cohérence dans son positionnement politique. Un présage d'une chute prochaine?

vendredi 16 mars 2007

"Protégez-moi de mes amis...

...mes ennemis je m'en charge" dit la maxime. Ségolène Royal doit certainement le répéter en elle.

Extraits du livre "Qui connait Madame Royal?" du député PS Eric Besson:

« Je pense en conscience que Ségolène Royal ne doit pas devenir présidente de la République. Je ne le souhaite pas pour mon pays. Je le redoute pour mes enfants. On est sur une pente très dangereuse pour la France si elle gagne »

« Seule sa propre gloire la motive. Elle use et abuse de démagogie (...) Critiquer les élites c’est sa martingale. Opposer les politiques et les Français, acclimater le poujadisme dans le discours de la gauche »

mercredi 14 mars 2007

L'indépendance n'a pas de prix

Décidément les relations entre le système et ceux qui se disent hors du système ne finissent pas de m'étonner. D'abord un premier Nicolas (Sarkozy) exhorte publiquement les maires à donner leurs parrainages à celui qui est d'habitude le pestiféré, Jean-Marie Le Pen, qui finit de fait par franchir la barre des 500 ce mercredi 14 Mars.

Puis un autre Nicolas (Dupont-Aignan) est soutenu par Jean-Marie Le Pen qui annonce publiquement avoir réservé son parrainage de député européen pour le donner au candidat néo-gaulliste, et qu'il encouragera les maires qu'il croisera à le parrainer.

Mais tout ceci est très significatif! Le soutien de Sarko à Le Pen, le soutien de Le Pen à Dupont-Aignan... deux candidatures gênantes pour Philippe de Villiers.

Les barbouzes qui ont les vrais chiffres de sondages entre leurs mains trembleraient devant la popularité de Villiers au point d'aider ses concurrents? Tout le laisse à penser.

Malgré les embûches, malgré les candidatures pour le déstabiliser et les diffamations publiques, Philippe de Villiers aura réuni 500 signatures par la seule force de ses équipes militantes et par le seul mérite de son indépendance. Et ce sera un candidat indépendant qui se présentera aux français le 22 Avril.

Tout ceci m'amène à faire le rapprochement avec une citation célèbrissime de De Gaulle, qui sera d'actualité tant qu'il y aura d'hommes courageux:

« Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé »
Charles de Gaulle

mardi 13 mars 2007

Opportunisme et ralliements

La dernière ligne droite des parrainages entre en concomittance avec celle des ralliements, qui, comme les parrainages, n'auront plus de valeur s'ils se manifestent après vendredi 18H.

Alors évidemment quand l'investiture est menacée, les convictions sont vite oubliées pour leur préférer et leur substituer le "sauve-qui-peut" du siège à l'assemblée. Les députés UMP Georges Tron et Hervé Mariton qui était il y a peu anti-sarkozystes chevronnés, viennent ainsi d'adouber le candidat UMP du bout des lèvres (en croisant les doigts!). Idem pour le conseiller chiraquien Jérôme Monod, carte n°1 de l'UMP, et pour François Goulard, le ministre villepiniste.

De son côté François Bayrou engrange les ralliements de petits candidats qui ne peuvent aller jusqu'au bout: l'ultralibéral Edouard Fillias (Alternative Libérale) et l'écolo Corinne Lepage (Cap 21) ont ainsi exprimé leurs faveurs en direction du candidat de l'UDF. Idem pour l'anti-sarkozyste Azouz Begag, ministre de l'Egalité des chances, qui sera d'ailleurs candidat diviseur aux municipales de Lyon.

On attend la position de Nicolas Dupont-Aignan qu'on soupçonne proche de François Bayrou et ce malgré leurs divergences fondamentales sur l'Europe! Et peut-être celle de José Bové à qui il manque un bon nombre de signatures.

On ne peut pas critiquer les candidats qui jettent l'éponge après avoir essayé, mais ce n'est pa sla même chose quand il s'agit de députés, de ministres ou de conseillers. Pour eux décidément, quand vient l'heure de sauver sa place, le jeu de chat-perché se fait très populaire.

lundi 12 mars 2007

Une ligne rouge à ne pas franchir

Nicolas Sarkozy avait ouvert le bal au le 11 Févriet 2007 à la Mutualité:
"On ne peut pas rester les bras ballants devant la souffrance d'un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu'il n'en peut plus"

Le PS a ratrappé l'avance de l'UMP sur le sujet, favorable à ce que la proposition de loi "Vincent Humbert", du nom d'un jeune malade qui avait demandé à bénéficier d'une euthanasie, soit examinée au parlement.

Attention, il y a là une ligne rouge civilisationnelle à ne pas franchir! Une société qui tue déjà les enfants à naître et qui va peut être maintenant tuer ses malades, est une société en voie d'eugénisation très grave.

Les risques de dérapages sont nombreux: dissimulation de meurtre, pressions financières en raison du coût des soins médicaux, procédé utile pour des héritiers peu scrupuleux...
Sans compter que les tranquilisants actuels permettent aux patients de moins sentir leurs souffrances.

Rappelons aussi que l'euthanasie est interdite par de nombreuses religions car l'homme ne dispose pas de sa propre vie qui lui est donnée.

Ne prenons pas de décisions graves sur des effets de mode...

samedi 10 mars 2007

Déplorable!

- Déplorable quand Nicolas Sarkozy propose un Ministère de l'immigration. Une formule violente, trop violente pour traiter un sujet qui a besoin d'humanité, même s'il a besoin de fermeté. C'est en revanche amusant de voir que le candidat Sarkozy propose ce que le ministre Sarkozy n'a pas su faire en matière d'immigration. C'est aussi amusant de croire de la part d'un homme qui a voté pour Maastricht et pour le Référendum que la question de l'immigration puisse encore concerner la France alors même qu'elle n'a plus de frontières.
Pour pouvoir traiter la question de l'immigration il est nécessaire de retrouver le contrôle des frontières françaises. Il est aussi nécessaire d'avoir une vision globale, qui ne soit plus dans l'urgence, pour développer les pays pauvres dont les peuples n'ont aucun plaisir à partir, puisque ce sont la leurs racines, leurs familles et leurs cultures qu'ils abandonnent.

- Déplorable quand Ségolène Royal répond que l'immigration n'a rien à voir avec l'identité nationale, alors que le lien est fondamental. Déplorable aussi quand la candidate à la voix de cressel affirme que les immigrés viennent parce que les entreprises les demandent. Non! L'immigration est attirée par les pompes aspirantes des avantages sociaux, ceux la même qui ont été créés par le Parti Socialiste. L'immigration est attirée par un eldorado qu'on leur promet avant qu'ils ne se rendent compte que c'est un ghetto qu'on leur offre.

- Déplorable quand Jacques Chirac traite les partisans du Non au référendum de "menteurs, parce qu'il n'y avait pas de plan B". Evidemment qu'un plan B est impossible à partir du moment où un Président, un Gouvernement et un Parlement tous trois désavoués par le peuple le 29 mai 2005 n'ont pas eu la décence gaullienne de se retirer! Comment peut on faire émerger un projet altereuropéen sans avoir le pouvoir présidentiel?
Rappelons à Jacques Chirac qu'il a manqué à son devoir d'arbitre en prenant part à la campagne référendaire.

vendredi 9 mars 2007

Nicolas Sarkozy, homme du centre

Vu sur le site officiel de l'UMP (Voir ici)

Nicolas Sarkozy défend les valeurs du centre
Son discours humaniste et social est un élément majeur de la campagne actuelle.
Philippe Douste-Blazy (Le Parisien - 06/03/07)
« Si Giscard d'Estaing, Simone Veil, Jean-Louis Borloo, Pierre Méhaignerie et moi-même avons décidé de soutenir Sarkozy, c'est bien que celui-ci défend les valeurs du centre ».

C'est bien tout ce qu'on lui reproche!

jeudi 8 mars 2007

Nicolas Miguet rejoindra t'il Bové en prison?

Nicolas Miguet, le président du Rassemblement des contribuables français, pourrait être mis en examen pour "fabrication de document de nature à induire le public en erreur et tentative de détournement d'informations destinées à des autorités publiques"

Il est le responsable d'un envoi massif de faux guides dits "'officiels" pour que les maires s'entraînent à écrire un formulaire de parrainages en remplissant son nom et en le lui retournant...

Si les idées de Nicolas Miguet ne sont pas mauvaise, ses méthodes sont dignes du dernier des filous, il avait d'ailleurs approché Philippe de Villiers à une époque, mais Villiers avait repéré sa déontologie plus que légère, et ce n'est pas le genre de la maison.

A la fin des présidentielles, les cellules de prison seront rarement autant remplies d'anciens candidats!

mercredi 7 mars 2007

Sarkozy s'arroge le droit de choisir les candidats

Il faut sauver le soldat Le Pen! C'est toute la lutte de Nicolas Sarkozy qui a demandé aux maires UMP de parrainer le candidat du Front National. Un geste démocratique? Non, un calcul éléctoral. L'UMP s'est rendu compte que le report de voix au second tour serait très faible si Jean-Marie Le Pen était absent du premier tour, en raison de la colère des électeurs. Quoi de plus normal que des électeurs qui ne peuvent pas exprimer leur choix sanctionnent ceux qui les ont empêchés.

Mais trois incohérences sont soulevées par ce revirement étonnant:
- En tant que Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy organise les élections et notamment les règle s électorales. S'il trouvait ce système de parrainages publics injuste, pourquoi ne l'a t'il donc pas modifié en 5 ans de ministère?

- L'UMP a toujours placé un cordon sanitaire interdisant toute négociation avec le FN. On se souvient avec quelle verve les leaders du RPR avaient dénoncé en 1998 l'élection de Charles Millon à la présidence du Conseil Régional avec l'aide des conseillers régionaux FN. Ce sont les mêmes qui aujourd'hui se plaignent de l'absence éventuelle de Le Pen!

- Plus grave est la troisième incohérence. Avec ses appels publics à aider Olivier Besancenot et Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy se fait le monarque absolu qui décide qui sera candiat et qui ne le sera pas. Pourquoi n'a t'il pas appelé à aider TOUS les candidats? Les Villiers, Nihous, Dupont-Aignan, Lepage, Laguiller, Bové...

Définitivement il y a un problème autour des parrainages, qui à mon sens serait résolu si l'on augmentait le nombre à 1.000 tout en rendant secrets les parrainages. Ce serait juste pour deux raisons. Réunir 1.000 parrainages représente un vrai travail qui nécessite une structure nationale de type parti, ce qui écarte les candidats fantaisistes. En contrepartie les rendre secrets supprime la crainte des maires de subir des représailles ou de se voir geler leurs subventions.

Une chose est sûre, que ce soit pour le système de parrainages ou pour l'égalité de temps de parole, cette élection est loin d'être démocratique!

mardi 6 mars 2007

Le chômage serait 1 point plus haut qu'annoncé

Le taux de chômage en France à la fin 2006 n'était pas de 8,7% mais de près de 9,5%, selon un document anonyme coécrit par trois experts cité par le quotidien Le Monde. La note de 15 pages a été rédigée par deux administrateurs de l'Insee et un salarié syndicaliste de l'ANPE. Elle a été envoyée "anonymement" par internet à plusieurs économistes.

Une enquête du Conseil national de l'information statistique établit que le nombre de sorties mensuelles a augmenté de plus de 30000 à partir de juin 2005. Seulement, il n'y a qu'un quart de ces sorties qui résulte d'une reprise d'un CDI.

J'ai décidément de moins en moins confiance dans les chiffres dès qu'ils nous sont fièrement annoncés par les ministères. Surtout concernant l'emploi et la criminalité.

lundi 5 mars 2007

Sarkozy adoube Chirac

"J'approuve l'action politique menée depuis douze ans par le Président de la République" "sa fermeté de décisions" "sa lucidité à propos de la guerre en Irak qui était une erreur historique." C'est certainement la reconnaissance paternelle qu'il cherche la, quoi de plus normal après tout pour quelqu'un qui utilise les mêmes personnes et les mêmes méthodes. Nicolas Sarkozy est une bête politique comme Chirac l'a toujours été: un homme de campagne éléctorale.

Un candidat trop vaniteux. "Chirac a compris que j'allais gagner et qu'il ne pouvait plus rien faire contre moi"."Je la sens bien cette campagne". C'est historiquement très dangereux de vendre la peau de l'ours en France... Rappelons nous Lionel Jospin qui répondait en riant à un journaliste qui lui demandait s'il était possible qu'il ne soit pas au second tour en 2002 : "j'ai une imagination normale, mais tempérée par la raison".

Entre Ségolène Royal, la fille de Mitterrand qui dit "J'aurais votre avis" et Nicolas Sarkozy, fils de Chirac, qui nous annonce "J'ai tous les avis", un des deux héritiers politiques ne sera pas au second tour, c'est sûr, mais lequel?

Brèves du Lundi

- Les paris sont ouverts en Angleterre sur les résultats de la présidentielle. Chez le bookmaker VC Bet, par exemple, Ségolène Royal « est donnée à 15 contre 8. Pour 20 euros investis, on remporte 37,50 euros. La victoire de Nicolas Sarkozy est estimée par les bookmakers comme bien plus probable. Sa cote est donc de 1 contre 2, 20 euros investis en rapportant 10. ». Et qui pariera que les promesses de l'un comme de l'autre ne seront pas tenues?

- Interrogé sur l'ouverture du lycée musulman Al-Kindi, tenu par les islamistes de l'UOIF, Jean Marie Le Pen n'«a aucune raison d’interdire à nos concitoyens musulmans» de «se donner un cadre scolaire».

- Un professeur lyonnais vient d'être poignardé au Lycée international de Gerland, par un élève de seconde. L'autre jour un jeune de 16 ans qui vivait à St Didier a étranglé et découpé en morceaux un autre jeune de Lyon. Il a été surpris par les propres parents de la victime. Quand la barbarie se généralise dans un pays, c'est qu'on est proche de l'abîme.

samedi 3 mars 2007

Dupont-Aignan de retour à l'UDF?

François Bayrou espère le soutien de deux candidats qui ne devraient pas, au soir du 16 mars, avoir leurs 500 signatures. Le premier est quasi certain. C’est celui de Corinne Lepage, qui figurait en 2004 sur la liste UDF pour les régionales en Ile-de-France. Le second est plus surprenant: il pourrait venir de Nicolas Dupont-Aignan. Il a en effet été pendant quelques mois en 1993 son chef de cabinet au ministère de l’Education nationale.

Rappelon le parcours incroyable de Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est d'abord engagé dans les clubs Convaincre de Michel Rocard, a adhéré au PS en 1989, puis à l'UDF en 1991, au RPR en 1994, ensuite au RPF en 1999, il revient au RPR en 2001 mais soutient finalement Jean-Pierre Chevènement et le MRC en 2002, et se présente à la présidence de l'UMP fin 2002, qu'il quitte en 2007 !

Beau parcours pour quelqu'un qui se dit gaulliste de toujours...

jeudi 1 mars 2007

L'habilté de Sarkozy décryptée par Fabrice Madouas

"Nicolas Sarkozy [...] propose aux homosexuels un «contrat qui serait signé en mairie et conférerait aux couples l’égalité en matière de droits successoraux, fiscaux et conjugaux». La différence avec le mariage ? Ce contrat ne permettrait pas aux “couples de même sexe” d’adopter un enfant. Mais, ajoute aussitôt Sarkozy, nous devons admettre que «les familles sont désormais plurielles et qu’elles incluent de plus en plus souvent des tiers de confiance, le beau-parent bien souvent». Leur relation affective, poursuit-il, doit pouvoir être protégée afin «de faciliter la vie quotidienne de ces familles» et «d’assurer le maintien du lien entre l’enfant et le tiers, notamment en cas de séparation. Sur ces questions, je suis sensible, conclut-il, aux propositions que porte le Défenseur des enfants et GayLib (le mouvement homo associé à l’UMP, NDLR) notamment en matière de mandat d’éducation ou de convention de partage de l’autorité parentale». Résumons. Pas de mariage, mais un contrat en mairie. Pas d’adoption, mais le partage de l’autorité parentale. Au total, beaucoup d’habileté, pour beaucoup de concessions."

Brèves du Jeudi

- Ségolène Royal voulait rencontrer Hilary Clinton pour profiter de sa notoriété. Une entrevue dont la programmation a été démentie par l'entourage de la candidate démocrate. Celle-ci ne veut pas être associée aux récentes déclarations de la candidate socialiste.

- Roger Lechevalier, maire sans étiquette de Saint-Pierre-d'Arthéglise (Manche) qui avait parrainé Jean-Marie Le Pen en 2002, affirme ce jeudi 1er mars 2007 avoir reçu un don de 1.000 euros en faveur d'une association des Amis du patrimoine de la part du représentant du Front national qui venait lui demander le renouvellement de son parrainage.

- Selon l'Insee-ministère de la justice, sur 134 000 divorces prononcés en 2004, près de 20 000 concernaient des couples mariés depuis moins de 5 ans, soit 29 % de plus qu'en 2000. Et c'est autour de trois ans que les risques sont le plus grands : 24,5 divorces pour 1000 unions.

- Philippe de Villiers a fait état d'un "taux de perte de 22%" par rapports aux promesses des élus. "Constatant ce désistement important", il appelle "à la mobilisation de tous ses cadres et militants".