mercredi 28 février 2007

Brèves du Mercredi

- Frayeur dans les permanences politiques: Après les vandalismes des permanences de partis parisiens (Verts, PS, UMP, PCF), le QG de Ségolène Royal a été cambriolé dans la nuit. A Lyon les mouvements politiques n'y échappent pas: les permanences UMP et PS de Villeurbanne ont toutes deux reçus un pavé hier après midi. Les vitriers se frottent les mains!

- François Bayrou serait en pointe dans les sondages... Alors dans ce cas comment expliquer que le candidat de l'UDF ait réalisé la plus mauvaise audience de l'émission de TF1?

mardi 27 février 2007

La CIJ ne reconnait pas la Serbie responsable de Srebrenica

La Cour internationale de justice a exonéré de toute responsabilité juridique la Serbie dans le cadre du massacre de Srebrenica en 1995 tout en lui reprochant sa non intervention.

Tout en reconnaissant que le massacre de 1995 à Srebrenica durant la guerre de Bosnie, dans lequel plus de 8.000 hommes musulmans bosniaques désarmés par leurs compatriotes séparatistes serbes bosniaques trouvèrent la mort, relève bien du génocide, la présidente de la CIJ, Rosalyn Higgins, s'est refusée à incriminer la Serbie en affirmant que "les actes de génocide à Srebrenica ne peuvent être attribués aux organismes d'Etat du défendeur".

Alors que dans son jugement la Cour avait considéré comme avéré que la Serbie "avait mis un soutien militaire et financier considérable" à la disposition des séparatistes serbes à l'origine des massacres en Bosnie, le crime de génocide n'a finalement pas été retenu.

La Cour a déclaré également que la Serbie avait enfreint son obligation en tant qu'Etat voisin de prévenir le génocide de Srebrenica tout en excluant dans le même temps d'autres massacres de musulmans de la qualification de génocide.

Ce jugement est apparu à bien des égards comme historique car pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale un Etat était mis en cause pour génocide. Si la Serbie avait été reconnue coupable, la Bosnie aurait pu prétendre au versement de plusieurs milliards de dollars de réparations de la part de celle-ci.

lundi 26 février 2007

Une campagne bien basse

"Une campagne présidentielle, c'est une confrontation de projets, la comparaison des bilans, un débat d'idées de société...". Ca ce sont les livres d'éducation civique. La présidentielle 2007 ressemble plutôt à un amas de boules puantes, de pressions et de faux scandales, en plus de la course à l'image médiatique. Combien de sous-marins nucléaires possède l'armée, dont combien de cancers souffre Le Pen, qui est à l'origine de Clearstream... ce qui amuse la mauvaise curiosité lasse vite.

A l'inverse, les spéculations farfelues sur les parrainages font l'objet de toutes les gloses! Ce qui est plutôt amusant puisque le Conseil constitutionnel a obligation de rester muet jusqu'à sa déclaration du 20 mars et que chacun annonce le chiffre qu'il veut. Moi même j'ai recueilli à ce jour 2.000 signatures pour ma candidature...qui vérifiera?

Une conséquence directe est la chute des ventes des quotidiens nationaux. La plus notable est celle du Figaro, qui, transformée en journal de campagne de Nicolas Sarkozy, n'intéresse plus les lecteurs. Et 10% de ventes en moins, c'est un coup dur pour la presse française toujours en difficulté. On ne peut pas en vouloir aux français alors que les journaux gratuits sont parfois plus intéressants que la presse traditionnelle!

La présidentielle s'étend jusqu'aux magazines people: Paris Match fait la une sur le glamour des couples présidentiels, les journaux à scandale s'émeuvent d'un José Bové qui aurait pu ou du passer le 22 avril en prison, même les journaux sérieux font la une sur les déboires des candidats ou de leurs soutiens comme l'exil du franco-belgo-suisso-monégasque Johnny. Bientôt on fera la une sur les poils du nez de Ségolène Royal!

Dans cette campange il n'y a ni fond ni saveur, les français ne se sentent pas concernés, les militants ne sont pas mobilisés, et le parti des indécis recueille 63% des voix. Jamais l'étouffement d'informations en tout genre n'aura rendu l'électeur aussi muet et aussi loin d'une élection dont les médias veulent décider du résultat. Le scandale, c'est eux!