jeudi 19 avril 2007

Une campagne volée par les sondeurs

Ainsi les sondages auront maintenu Villiers sous l'eau jusqu'à la fin. On sait tout de même, depuis hier, que les partis se sont très souvent associés -sans le dire- aux radios et aux télés pour financer les sondages, qui coûtent chacun entre 30 et 40.000 euros.

Après tout, quoi de plus normal pour un prestataire de services que de satisfaire son client: en l'espèce lui donner une côte presque irréaliste, et amoindrir celle des autres. Au mépris de la vérité et de la démocratie. Souhaitons en tout cas que le Conseil constitutionnel demande la publication distinguée des achats de sondages dans les comptes de campagne du trio infernal.

Car la sondocratie a cet effet très pervers de substituer, dans les intentions de vote, les pronostics aux choix de coeur. Et l'électeur, qui n'a pas envie d'être perdant, hésite d'autant plus à voter pour un candidat donné à 1%!

Fort heureusement, la précision donnée par Philippe de Villiers à son message ces dernières semaines, et son originalité comme homme de réussites, arriveront à elles seules à enrayer la sondocratie dimanche prochain. Au nez et à la barbe de tous!

vendredi 13 avril 2007

Pas de débat = pas de démocratie

Quelle est donc cette élection sans confrontation des candidats? Nous sommes à dix jours du premier tour et aucun débat n'est à l'horizon. Notre trio préféré serait-il si gêné d'être interrogé sur son bilan? Tout porte à croire que comme le flot de promesses peut masquer les échecs, le refus des débats contribue à contrôler sa propre réputation nationale.

Car Ségolène Royal n'a aucune réussite de terrain à son actif, et le travail de Sarkozy sur la délinquance n'a pas non plus porté ses fruits. Tout comme Bayrou qui n'a toujours fait que chauffer un banc à l'Assemblée, ou Le Pen qui ne s'est jamais présenté à une élection municipale, qui est pourtant l'administration de citoyens la plus directe et la plus concrète.

On essaie de voler le premier tour aux Français, ils s'en souviendront!

jeudi 12 avril 2007

Un homme à genoux, un candidat debout

A la rencontre de Philippe de Villiers le lendemain de son meeting à Lyon, j'ai pu comprendre par moi-même la souffrance qui l'accompagne, et dont son entourage me parlait. Selon ses propres mots, il "marche la plaie ouverte". Car la manipulation autour de son fils le hante, comme elle hanterait n'importe quel père aimant.

C'est un homme brisé depuis maintenant 6 mois, mais qui continue sa campagne pour la France. Le père de famille est à genoux, mais l'homme public continue son combat. La sensibilité est une qualité primordiale pour gouverner avec justesse.

Voila la méthode trouvée par les barbouzes pour empêcher Villiers de porter son message: s'en prendre à sa famille. C'est celui qui n'a jamais exposé sa famille au grand jour, à l'inverse de tous les autres, qui est poignardé le plus fort. Pire, sans éprouver aucune compassion pour sa détresse, on le traite de pédophile.

En 1991 on a voulu le faire taire dans son combat contre la corruption en lui accolant le titre de Vicomte et en le raillant, avec un racisme dégoûtant, sur ses origines familiales. En 2006 on manipule son fils. Mais rien n'arrête celui qui chérit la France comme Villiers la chérit.

Espérons trouver les commanditaires de cette ignominie, le plus grand scandale de cette élection présidentielle, passé sous silence.

mercredi 4 avril 2007

L'impasse UMP

Je n'ai aucune confiance en l'UMP, et pour deux raisons.

D'abord parce qu'ils n'ont pas du tout exploité la double majorité dont ils ont bénéficié de 2002 à 2007. Nicolas Sarkozy, Président de l'UMP, c'est 365 députés et 156 sénateurs sous ses ordres. C'est aussi tout un Gouvernement qui l'a rejoint pour la campagne, avec qui il partage donc le même bilan. Et quel bilan! Méfiance donc à leurs promesses de réformes qu'ils n'ont pas faites pendant 5 ans.

Mais surtout l'UMP est un magma de courants très différents. Ce qui est amusant d'ailleurs, car ça permet de justifier ceux qui ont une conscience à rassurer sur leur appartenance à un parti qui ne leur ressemble pas, "mais si, il y a le député Untel, il est bien lui" "moi j'y suis pour soutenir le maire Untel, il est pas comme les autres" "ils ont dit des trucs bien une fois il y a 5 ans" !
Mais tous les courants réfractaires sont les courants perdants! Entre le défenseur de la vie et le lobby de l'euthanasie, qui gagnera? La réponse est toute donnée. Idem dans le conflit entre les pro-famille et le lobby gay. C'est toujours la même chose, et Nicolas Dupont-Aignan l'a bien montré. En 2005, aucune campagne pour le NON n'était autorisée à l'UMP, pourtant leurs adhérents ont voté NON à 35%!

Le vote UMP est un vote perdant. Il y a la tellement peu d'homogénéité dans l'appareil qu'il faut déjà vaincre le débat d'idées à l'intérieur même du parti avant d'affronter les candidats adverses. Ce qui rajoute un tour préliminaire avant même le premier tour!

A l'inverse, le MPF est un parti homogène, où toutes ses forces sont uniquement tournées vers le combat pour la victoire de la droite. Plus efficace tout de même, non?

Le vote utile, parlons en

Peut-on penser autrement que le vote utile ?

Depuis qu’à droite comme à gauche tout vote se doit d’être utile, ces scénarios de peur se sont annulés mutuellement. Le réflexe du vote utile, frustrant, a toujours été stérile : 30 ans qu’il existe et 30 ans de dettes et de chômage en France.

Profitez de cette élection présidentielle qui est à deux tours, et osez soutenir vos idées avec enthousiasme ! Le premier tour est celui du vote vrai et de ses convictions.